La vérité sur les formations cils soi-disant “approuvées par le gouvernement du Québec”
L’industrie des extensions de cils au Québec est en pleine croissance. De plus en plus de professionnelles proposent des services, et beaucoup se lancent dans la formation en créant des “masterclasses” et des “certifications”. Mais une tendance inquiétante apparaît : certaines formatrices affirment que leurs formations sont “approuvées” ou “reconnues” par le gouvernement du Québec.
Soyons claires : c’est faux.
Qui peut approuver une formation au Québec ?
Seul le Ministère de l’Éducation a l’autorité légale pour approuver des programmes officiels. Ceux-ci prennent la forme de diplômes tels que :
- DEP – Diplôme d’études professionnelles
- ASP – Attestation de spécialisation professionnelle
- AEC – Attestation d’études collégiales
- DEC – Diplôme d’études collégiales
Ces programmes sont développés par des établissements reconnus, avec des heures réglementées et des contenus standardisés.
Les extensions de cils ne font pas partie de ces programmes.
Aucune école privée, aucun salon et aucune formatrice en cils ne peut donc prétendre à une reconnaissance gouvernementale.
Ce que les formatrices délivrent réellement
Les formations cils au Québec donnent uniquement lieu à des certificats privés de participation. Ces documents :
- N’ont aucune valeur légale
- Ne sont pas reconnus par le gouvernement
- Ne sont pas équivalents à un diplôme officiel
Ils prouvent seulement que vous avez suivi un cours chez une formatrice.
Pourquoi certaines formatrices mentent
Pour vendre plus facilement, certaines utilisent des termes trompeurs :
- “Formation approuvée par le gouvernement du Québec”
- “Programme reconnu officiellement”
- “Certification gouvernementale”
Ces expressions sont choisies pour semer la confusion chez les étudiants. Une débutante pourrait ne pas connaître la réglementation de l'éducation au Québec et croire qu'en payant pour un tel cours, il obtient l'équivalent d'un diplôme officiel.
En réalité, il achète une formation privée qui ne fait partie d'aucun système reconnu.
Pourquoi c’est dangereux
- Les élèves sont trompées
Elles dépensent souvent des milliers de dollars pour un document sans valeur officielle. - Le métier perd en crédibilité
Plus il y a de fausses promesses, moins l’industrie est prise au sérieux. - C’est illégal
Au Québec, la Loi sur la protection du consommateur interdit la publicité mensongère. Faire croire qu’une formation est approuvée par le gouvernement est une pratique trompeuse passible de sanctions.
Ce que les élèves doivent faire
Protegez vous.
- Demander une preuve. Si une formation prétend être “approuvée”, exigez la preuve officielle du Ministère (elle n’existe pas).
- Comprendre la différence. Un certificat privé n’est pas un diplôme d’État.
- Faire des recherches. Intéressez-vous à la qualité du programme, à la réputation de la formatrice et aux résultats réels des anciennes élèves.
- Connaître vos droits. Vous pouvez signaler une publicité trompeuse à l’Office de la protection du consommateur.
Ce qu’offre une formatrice sérieuse
Au lieu de courir après de fausses allégations « approuvées par le gouvernement », privilégiez les formatrices honnêtes et transparents. Une bonne formatrice en cils au Québec :
- Est transparente sur la valeur de ses certificats.
- Met l’accent sur la qualité du contenu et le suivi des élèves.
- Enseigne non seulement la pose, mais aussi l’hygiène, la gestion des clientes et les bases d’un service sécuritaire.
- Est reconnue pour son sérieux, pas pour de faux diplômes.
Au Québec, il n’existe aucune formation cils approuvée par le gouvernement. Toute personne qui prétend le contraire ment et trompe ses élèves.
Les élèves méritent la vérité, et notre métier mérite l’intégrité. La crédibilité ne se construit pas avec des mensonges sur de prétendues reconnaissances officielles, mais avec de vraies compétences et un enseignement de qualité.
